FRUITS ET FLEURS DES PHILIPPINES
TERRE D'EXOTISME ET DE GENTILLESSE
De grands voyageurs l'ont dit avant nous, le peuple philippin est l'un des plus doux de la terre.
Et c'est aussi les asiatiques les plus proches de l'Europe en raison de leur très forte culture hispanique.
Ce pays est un mélange d'Espagne et de Caraïbe sous un climat tropical. Ses habitants sont des catholiques très pratiquants et c'est aussi le seul pays d'Asie ou on trouve des églises anciennes partout.
Pour le plaisir de la découverte, nous avons donc décidé de nous offrir une pré- St Valentin sous ses cocotiers.
Après 4 heures d'avion de Seoul, nous avons atterrit à l'aéroport de Cebu-City sur l'île de Cebu le 3 février 2008 vers 1 h du matin.
Cebu est la plus grande île de l'archipel des Vissayas qui représente 50 % du sol philippin.
On y parle le bissaya et le cebuano, dialectes issus de l'espagnol, et l'anglais.
Cet archipel est composé de 1007 îles toutes plus paradisiaques les
unes que les autres et encore très protégées du tourisme de masse.
Voici une plage type de ces iles !
Des la descente de l'avion, une chaleur humide nous envahit. Ça nous change pas mal de notre - 12 de Seoul, surtout qu'on a encore nos pulls et nos gros blousons sur le dos.
On ne peut pas attendre d'être à l'hôtel, on se change dans les toilettes de l'aéroport.
Après une nuit au " vacaciones hotel ", nous avons pris notre premier petit déjeuner filipino dans le jardin tropical de l'hôtel. Au menu : boeuf sauté, riz et mangues fraîches.
A 8 H, il faisait déjà 30 degrés.
Hotel Vacaciones
jardin tropical de l'hôtel
Puis, avec le guide Lonely Planet sous le bras, nous avons pris un taxi pour la journée pour visiter Cebu-city. Notre chauffeur a été, comme tous les philippins rencontrés d'une extraordinaire gentillesse. Multipliant les anecdotes et les conseils utiles. Il nous a été très reconnaissant de lui donner en une course l'équivalent de ses revenus pour une semaine (25 Euros, gros pourboire inclus). Nous l'avons surnommé Super Fangio.
Ce qui nous a tout de suite frappé, c'est la circulation impossible ...
Et les moyens de transport plutôt originaux.
Ici la mobylette familiale.
Les taxis triporteur
et le bus de ville ! Les fameux jeepney, anciennes jeeps de l'armée américaine reconverties
Coût du trajet pour traverser la ville : 4 pesos (0.06 Euros)
Dans un pays de 82 millions d'habitants dont 30 % vivent en dessous du seuil de pauvreté, avoir un moyen de locomotion, même vétuste, est un luxe. Tout ce qui roule est récupéré, réparé avec les moyens du bord et remis en service.
On voit aussi beaucoup de grosses américaines datant des années 50.
Dans les rues on croise aussi des transporteurs de bananes en plein travail.
Après cette première prise de contact, visite de la basilique minore del Santo Nino, construite en 1565.
Et découverte du monument de la croix de Magelland. C'est une copie de la vraie croix que le navigateur a planté sur le sol en arrivant a Cebu en 1521. c'est le symbole de la colonisation catholique.
Pause repas dans un restaurant recommandé par notre chauffeur, qui n'a pas voulu se laisser inviter par peur d'abuser, et nous a attendu dans la voiture.
Au menu, clams gratinés à l'ail et bangus grillé (le poisson local), arrosé au citron vert et servis sur feuille de bananier.
et découverte de la San Miguel, la bière la moins chère du monde !
Après le repas. direction le Carbon market, un marché traditionnel très populaire. La plupart des vendeurs vivent sur place dans des sortes de baraques.
vendeur de glace
Vendeuse de bananes
Vendeuse de paniers
Vendeur de " tout "
On trouve aussi beaucoup de fruits délicieux. A gauche dans les poches, ce sont des mini citrons verts appelés Calamansi très utilisés dans la cuisine philippine.
vente d'articles religieux
Les limonadiers du marché
Les combats de coq sont une distraction très populaires et la vente de ces animaux est un véritable marché.
Seule ombre au tableau, la pauvreté parfois si visible.
Pour finir la visite, le temple taoïste sur les hauteurs de Cebu-City qui s'étend sur une montagne entière. Il y fait beaucoup moins chaud qu'en ville.
L'entrée du temple
Le grand calme après la clameur de la ville
A 17 heures, nous prenons le bateau supercat, un catamaran pour l'île de Bohol.
Une prière défile sur un grand écran devant nous pour bénir la traversée.
2 heures plus tard. nous arrivons à Tagbilaran, le port et ville principale de Bohol.
Un employé de notre location vient nous chercher et nous amène dans la presqu'île de Panglao ou nous avons réservé une hutte balinaise à l'alumbung, à 2 pas de la plage.
Resa et photos :
http://www.alumbungbohol.com/alumbungs.html
L'endroit est tenu par la charmante Sylvie qui est francaise et son mari philipin.
Du grand exotisme pour peu cher ! Nous sommes sous le charme.
Notre terrasse
Notre salon exterieur
Près de notre hutte nous découvrons un étrange palmier
Et à quelques mètres, une plage déserte...
Ici, comme dans les 1006 autres îles des Vissayas, pas de pollution, pas de bruit, une nature à l'état vierge et une population essentiellement composée de pêcheurs qui vit paisible et heureuse malgré de petits moyens.
Partout le même sourire spontané, et le merveilleux sens de l'accueil de toute la population.
Tout le monde nous aborde gentiment pour nous demander en anglais, de quel pays on vient.
Le lendemain nous découvrons Alona Beach. Et nous rêvons illico d'y passer le reste de notre vie !
De retour dans notre hutte, nous nous préparons activement pour l'apéro...
La nuit tombe vite. A 18 h c'est le noir total et c'est aussi le moment ou les moustiques attaquent. Heureusement nous avons des répulsifs dont on s'enduit copieusement.
Le jour suivant, nous partons faire une croisière sur la rivière Loboc au centre de Bohol.
Cette rivière sillonne à travers la jungle et le paysage est grandiose.
Ces embarcations s'appellent des Bancas, c'est l'outil de transport et de travail des pêcheurs philippins.
Nous nous arrêtons sur les rives pour assister à une fête en l'honneur des touristes de passage.
Vive la fête !
Nous continuons notre traversée jusqu'aux chutes d'eau de la rivière
Près de Loboc, nous découvrons un pont suspendu. James part en éclaireur.
Pendant que moi (trouillarde), je regarde les bananes qui rôtissent...
Un des péchers mignons philippin.
et j'admire la coupe de noix de coco fraîches taillées à la demande, en attendant mon explorateur.
J'en fait tailler une que nous dégustons à son retour.
Le goût est très peu sucré et très rafraîchissant.
La mixture gluante à gauche s'appelle la Kalamaye. C'est la sucrerie préférée des enfants philippins.
C'est de l'amidon de riz, du miel et du jus de noix de coco servie dans une noix de coco vieillie.
Super énergétique !
Après Loboc nous décidons d'aller voir les chocolates Hills. Ce sont 1200 montagnes coniques uniques au monde formées à partir de corail. On les appelle Chocolate, car en fin de saison sèche, elles prennent une couleur chocolat tout simplement...
Mais pour nous, c'étaient plutôt les collines à la pistache !
Mais en saison seche voila ce que cela donne :
Et dans un moment de laisser-aller...
Puis nous décidons d'aller à la rencontre des tarsiers dans une réserve ou ils vivent totalement libres et heureux. Chapeau aux gardiens qui aiment vraiment ces petits animaux et s'en occupent très bien.
Les tarsiers sont les plus petits primates du monde. Ils ont 45 millions d'années et ne vivent qu'à Bohol et dans quelques autres îles des Vissayas.
Ce sont des petits êtres très dociles que l'on peut caresser en évitant leur tête qui est très sensible. Leurs mouvements sont d'une lenteur extrême. Ils dorment le jour et vivent la nuit pendant laquelle ils peuvent faire des bonds de 5 mètres !
Autre particularité, ils peuvent touner leur tête à presque 360 degrés ! Nous l'avons vu et c'est saisissant.
Nous arrivons à l'heure du repas, et on demande si on peut nous aussi participer à la distribution de criquets. Le gardien accepte et on leur donne la becquée.
Sur le chemin du retour pour la presqu'île de Panglao, on visite l'Église la plus ancienne des Philippines, dans la commune de Baclayon.
Et on admire les rizières de Bohol
On s'arrête pour voir le monument appelé " blood compact Mateship "
Il retrace l'épisode historique pendant lequel le conquistador Lopez de Legazpi et le maharadjah de Bohol ont échangé et bu un verre de leur sang, en hommage d'amitié en 1565.
Et Le soir dans notre hutte, nous nous disons que Les Philippines c'est le Paradis !
Le lendemain, nous faisons la connaissance du très joyeux, du très chaleureux, de l'unique, de l'indispensable Dom-Dom ! qui nous propose d'être notre guide tous les jours à partir de 15 h après son travail de serveur.
Tout ça en échange d'une carte postale à notre retour !
Ce garçon va rajouter une note enchanteuse à notre séjour, en nous confiant tous les secrets de son île qu'il aime plus que tout...
Tous les matins nous croisons des enfants qui rient sur le chemin de l'école (excepté cette petite fille intimidée par la photo), accompagnés d'animaux qui vivent en liberté.
Et comme tous les jours les coqs chantent à tue tête des 4 h du matin.
Vive les boules Quies !
James décide de passer son premier diplôme de plongée. Il se plonge dans les manuels 3 matinées d'affilées et part plonger à 20 mètres pendant 2 jours avec Eric, un instructeur français très sympa.
Il n'est jamais en retard pour le cours de plongée
Bilan de la plongée
Le soir il me parle pendant des heures des murènes, des serpents de mer, des barracudas, des poissons-lion, des poissons-scorpion et des coraux extraordinaires qu'il a vu dans la journée.
Il est émerveillé. Pas de doute, une passion est née.
Pendant que Monsieur découvre les fonds sous marins, moi je deviens adepte du massage philippin.
Admirez le salon de massage très couleur locale...
Pour les 3 dernières nuits de notre séjour, nous quittons la hutte qui n'était disponible que 4 nuits.
Aidés par Dom-Dom, nous trouvons un cottage au Mondseeland, tout près de la plage d'Alona.
La piscine est un régal et nous avons l'air conditionné. On sympathise vite avec toute l'équipe adorable du personnel.
Et re-plage avec ma nouvelle amie, Reina. Un amour de petite fille qui rêve de découvrir l'Europe un jour et de voir de la neige en vrai. Elle m'offre des coquillages que j'ai précieusement gardé.
Le soir le nouvel an chinois bat son plein, ici rencontre de taïwanaises venues faire la fête dans l'île.
Découverte de la cuisine locale...un mélange de cuisine chinoise et espagnole avec des plats riches en viande et assez maigres en légumes.
Une exception à cette règle, le Pancit canton.
crêpe à la mangue fraîche
Et le fameux Halu-Halo !
(Ingredients: lait, glace pilée, pétales de mais, fruits confits, mangue et coco fraîches, sorbet mangue.)
Et voila le moment du départ est arrivé. Le 12 février nous embarquons à Tagbilaran pour rejoindre l'aéroport sur l'île de Cebu. C'est le coeur serré que nous quittons Dom-Dom venu nous accompagner à l'embarcadère, et son île de rêve.